Le bio, trop cher ?

Une étude récente a mis en avant le prix élevé des fruits et légumes bio par rapport aux produits conventionnels. Voici quelques clés de décryptage, fournies par l’enseigne Biocoop pour modérer cette affirmation et expliquer des différences de prix pas toujours si significatives…

Le bio, trop cher ?
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Suite à une étude de Familles Rurales quant au prix des fruits et légumes bio qui seraient 70% plus chers, l'enseigne Biocoop a souhaité rappeler les enjeux auxquels est confrontée l'agriculture biologique et plus particulièrement la réalité du marché des fruits et légumes afin de mieux comprendre les différences de prix entre bio et conventionnel.


Une agriculture plus soumise aux aléas climatiques !



En 2010, les conditions climatiques ont été particulièrement rudes (gels, froids tardifs, pluie insuffisante). En production biologique, les légumes et les fruits poussent en plein champ ou dans des abris dépourvus de moyens de forçage (technique pour faire pousser les fruits et légumes hors saison). Ils sont bien plus soumis aux aléas climatiques que les productions conventionnelles, souvent sous serres chauffées et hors sol. L'étude de Familles Rurales s'est basée sur les récoltes de 2010. Si l'on compare les récoltes sur 2 ou 3 années on retrouverait très certainement des écarts de prix beaucoup moins significatifs entre le bio et le conventionnel.


Une agriculture qui remet la main d'œuvre au cœur de sa production



En amont du prix final, il y a le coût de revient des denrées à la charge de celui qui le produit : l'agriculteur.

L'agriculture biologique exige plus de main d'œuvre et un savoir-faire plus précis. Si un agriculteur bio me faisait remarquer, il n'y a pas si longtemps, que le coût de l'épandage de pesticides en conventionnel n'était pas négligeable non plus, il faut toutefois reconnaître que les rendements sont plus faibles en bio et le coût de production plus élevé.

Les fermes sont plus petites et diversifiées, la polyculture exige des investissements en machines qui ne s'amortissent pas aussi vite qu'en monoculture. Les animaux destinés à l'abattage sont plus âgés et vivent sur des surfaces plus grandes. Les producteurs doivent payer les certifications et contrôles pour prouver qu'ils sont bio.

Une agriculture moins subventionnée



Les réseaux de distribution spécialisés bio type Bioccoop attachent une importance particulière à la juste rémunération du producteur afin que celui-ci puisse vivre décemment de ses productions. Les prix des produits bio sont plus proche du coût de revient réel pour l'agriculteur et les agriculteurs bio sont donc moins dépendants des aides et subventions de l'Etat pour joindre les deux bouts. Les aides et subventions sont en moyenne inférieures de 20%.

Au final, ce sont les consommateurs qui sont aussi moins déconnectés des prix réels. Consommer bio, c'est donc aussi faire le choix d'une agriculture qui maintient une activité dans nos campagnes et contribue à les préserver.


Une agriculture encore très confidentielle!



Seul 2,5% de la SAU (Surface Agricole Utile) en France est dédiée à l'agriculture biologique. La production biologique est encore insuffisante en France pour répondre à la demande des consommateurs, ce qui impacte également les prix. Il faut donc développer l'agriculture biologique pour que les prix baissent sans pour autant léser les producteurs. Le Grenelle de l'Environnement a fixé un objectif de 6% de la SAU (surface agricole utile) exploitée en agriculture biologique pour 2011. On est donc loin du but.


Les coûts cachés du conventionnel



Marées vertes, nappes phréatiques polluées, abeilles en voie d'extinction, perte de biodiversité, effets des pesticides sur la santé des producteurs et l'environnement...Face à ces enjeux, des mesures correctives sont mises en places, majoritairement financées via les impôts des consommateurs. La facture sur l'environnement et la santé est lourde !
Faire le choix du bio, c'est avant tout faire le choix d'une agriculture qui a du sens pour l'homme et la nature. On nous parle beaucoup d'agriculture « raisonnée », et il semble bien que le bio s'inscrive dans une démarche raisonnée.

Good Goût

Pour plus d'infos, nous vous recommandons l'article de Bioaddict.com
Photo : Bioaddict.com

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